Résultat pour “lettre a mon conseiller”

Publié le 1 Mai 2018

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Il y avait peu d'étudiants dans la Nièvre en 1968. Des lycéens, oui. Et des ouvriers, beaucoup. À l'unisson d'un mouvement national, les Nivernais se sont mobilisés en masse, en mai et juin de cette année-là. Pour demander des augmentations de salaires et des meilleures conditions de travail. Mais aussi pour réclamer une société plus juste, plus démocratique, qui prendrait davantage en compte les aspirations de la jeunesse.
À l'époque, le département était très industriel. Certains sites employaient des centaines, voire des milliers de salariés. Du 11 mai, date de la première manifestation lycéenne et enseignante à Nevers, au 11 juin, qui marque la fin du mouvement et le début de la campagne des législatives après la dissolution de l'Assemblée nationale, voici le récit de ce mois de grèves, de contestation, de manifestations... et d'espoir.

Jean-Mathias Joly
Sources : le Journal du Centre, la Montagne et archives départementales
Tous les jours, ou presque, des manifestations ont rythmé la vie sociale du département, entre la mi-mai et début juin. Un mois de mai sans pluie alors on défile sans oublier l'occupation des lieux.
Tous les jours, ou presque, des manifestations ont rythmé la vie sociale du département, entre la mi-mai et début juin. Un mois de mai sans pluie alors on défile sans oublier l'occupation des lieux.
Tous les jours, ou presque, des manifestations ont rythmé la vie sociale du département, entre la mi-mai et début juin. Un mois de mai sans pluie alors on défile sans oublier l'occupation des lieux.
Tous les jours, ou presque, des manifestations ont rythmé la vie sociale du département, entre la mi-mai et début juin. Un mois de mai sans pluie alors on défile sans oublier l'occupation des lieux.

Tous les jours, ou presque, des manifestations ont rythmé la vie sociale du département, entre la mi-mai et début juin. Un mois de mai sans pluie alors on défile sans oublier l'occupation des lieux.

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Rédigé par education-programme

Publié le 6 Juillet 2018

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La porte sud de la Bourgogne
Préfecture de la Nièvre, Ville d’art et d’histoire, Nevers une ville de 35 000 habitants.
La ville devient un évêché au VIe siècle. Fortifiée dès 1194, elle voit l'édification, en 1467, de ce que certains considèrent comme le "premier château de la Loire". Devenue ducale, à partir de 1538, la cité neversoise fonde en partie son développement sur la faïence lorsqu'elle est acquise par Mazarin au milieu du XVIIe siècle.

La Loire et ses abords - Le quai des Mariniers
L'ancien port de Médine était le grand chantier des mariniers de Nevers. Il y a la Nièvre qui arrive ici et d'autres ruisseaux comme la Motte et l'Eperon. C'est le port de débarquement naturel des bateaux qui descendent le fleuve et le port naturel des forges de Guérigny. Près de 200 familles de mariniers pêcheurs, charpentiers de bateaux, lavandières et petits métiers habitent ce quartier populaire, entre la Loire et la Nièvre.
Longtemps le fleuve a charrié toutes les marchandises lourdes, encombrantes, précieuses et fragiles de la région du Nivernais aux quatre coins du pays. La ville s'est développée sur la butte, au bord de cette manne naturelle.
La Nièvre cette petite rivière qui donne son nom au département, court sur une cinquantaine de kilomètres à travers la forêt des Bertranges et les prairies nivernaises jusqu'à Nevers... Le ruisseau qu'il en reste passe dans la partie basse de la ville, jusqu'à disparaître sous les anciens pâtis des mariniers d'avant la déviation de la Nationale 7, pour rejoindre vers le pont Malplacé la Loire.
Palais ducal XVᵉ et XVIᵉ siècles, résidence des comtes puis des ducs de Nevers

Palais ducal XVᵉ et XVIᵉ siècles, résidence des comtes puis des ducs de Nevers

Son Petit Théâtre à l'italienne

Son Petit Théâtre à l'italienne

L'Association Arko

L'Association Arko

La rue Grelu

La rue Grelu

Le Passage Bérégovoy

Le Passage Bérégovoy

Lycée technologique L'Espérance, rue du Cloître Saint-cyr

Lycée technologique L'Espérance, rue du Cloître Saint-cyr

Cathédrale Saint-Cyr et Sainte-Julitte

Cathédrale Saint-Cyr et Sainte-Julitte

La rue du Singe

La rue du Singe

Rue des Faïenciers

Rue des Faïenciers

L'ancien Couvent en 1971

L'ancien Couvent en 1971

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Rédigé par education-programme

Publié le 5 Mars 2019

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UN EXEMPLE CONCRET ET SIGNIFICATIF
 

La création du Centre d’Art de Pougues-Les-Eaux a eu le mérite d’ouvrir dans la Nièvre un débat entre : le subventionné et le non subventionné, les abstraits et les figuratifs, le national et le local mais aussi, selon le même schéma réducteur, la gauche-progressiste et la droite-conservatrice.
Les critères de référence du Centre, comme indiqué précédemment, reposent sur des valeurs conceptuelles et innovantes en opposition naturellement à la figuration imagée et anecdotique ; c’est-à-dire que pour lui l’oeuvre véritable, digne d’intérêt, sera l’installation d’un câble dans les anciennes Forges royales de Guérigny (1990), mais sûrement pas un paysage « Bords de Loire » accroché aux cimaises du Palais Ducal de Nevers par une Association locale de peintres amateurs.


Cependant, aucune de ces deux positions contraires : rejet des règles - rejet de la nouveauté, ne peut prétendre être l’apanage de l’art. A cet égard, la position de Kant, pour autant qu’elle puisse servir de base, montre qu’une position médiane peut toujours être envisagée.

Le point de vue soutenu par Eric Troncy qui prétend que les Centres d’Art n’ont aucun compte à rendre à l’histoire de l’art, que seule l’expérimentation demeure essentielle, est parfaitement concevable sans doute même défendable. Cette opinion se situe bien dans l’esprit iconoclaste et révolutionnaire du mouvement Dada. Néanmoins, l’innovation même a ses limites et les présentations des Centres d’Art répètent toujours le principe des « ready-made » cher à Marcel Duchamp...

L'Art académique au Centre d'art de Pougues
L'Art académique au Centre d'art de Pougues
L'Art académique au Centre d'art de Pougues
L'Art académique au Centre d'art de Pougues

L'Art académique au Centre d'art de Pougues

William BOUGUEREAU 1825-1905

 

Les sujets de Bouguereau reproduisent des scènes de genre pittoresque souvent peuplées d'angelots et de fillettes, ce qui a sans doute participé à son discrédit à venir, des anecdotes bibliques ou mythologiques très régulièrement prétexte à la représentation de nus.
Ce n'était pas seulement l'un des meilleurs peintres de l'anatomie humaine mais il était aussi l'un des artistes les plus admirés, les plus écoutés et enviés de la fin du dix-neuvième siècle. Son oeuvre peint ne contiendrait pas moins de 822 toiles, dont beaucoup se trouvent aujourd'hui en Amérique.

Né à La Rochelle, Deuxième Prix de Rome en 1850, membre de l'Académie des beaux arts en 1876 où il a enfin été élu le 8 janvier, après douze vaines tentatives, puis membres de l'Institut en 1881, il fait aussi partie du jury au Salon au côté de Cabanel et Gérôrme. Bouguereau remporta par ses grandes décorations murales, ses tableaux mythologiques ou ses peintures religieuses, un succès incontestable de son vivant.

 

Sa pâte "bouguereautée" sans touche apparente, son application dans le détail, en font un représentant typique de ce que l'on nomme "art académique". C'est-à-dire la forme d'art qui s'appuie sur la mise en oeuvre de techniques apprises, où le dessin tient une grande place, le tout au service de sujets à prédominance mythologique et historique mais qui ne dérangent en rien les habitudes du public.
Le rendu lisse, signe d'un métier contrôlé et soigné, associe la peinture de Bouguereau au "léché", témoin de fadeur et de laborieux dont il en devient le symbole. A tort, l'aspect à la fois lisse et grenu de ses chairs est obtenu par touches fondues et griffées, en aucun cas par blaireautage, comme il en riait lui-même.

L'exposition Bouguereau au petit Palais en 1984 donnera lieu à de belles polémiques, avec une hostilité quasi-générale de la presse mais avec un paradoxal succès public.

Jean-Léon Gérôme, Pygmalion et Galatée, vers 1890

 

A un interlocuteur qui critiquait l'enseignement de l'Ecole des Beaux-Arts, Gérôme rétorqua avec malice qu'il est sans doute bien plus aisé d'être incendiaire que pompier. Gérôme en vieillissant devint le symbole de la réaction. Le triomphe de l'avant-garde qu'il avait combattue devait lui être fatal : il connut une éclipse de près d'un siècle, sort qu'il partagea d'ailleurs avec ses collègues de l'Institut. Son absence dans la plupart des dictionnaires, au contraire de la présence, incontournable, de Van Gogh ou encore Cézanne en constitue la preuve la plus probante.
On l'étiqueta rapidement de peintre officiel. Gérôme bénéficia pourtant d'un nombre réduit de commandes publiques et son œuvre reste très peu présente dans les musées français, à l'exception de celui de sa ville natale, Vesoul.
C'est notamment en ramenant les dimensions des tableaux historiques à celles des "tableaux de boudoirs", selon les termes de Zola, que Gérôme trouve sa voie. Il contribua ainsi à populariser la peinture considérée comme noble et à la rendre accessible à tout un public bourgeois qui va non seulement apprécier ses petites toiles au caractère historique mais aussi celles, plus exotiques et sensuelles, qui mettent en scène des nus. Aux yeux du public de cette fin du XIXème, le sujet reste primordial avant d'être "une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées", selon la définition annonciatrice de la peinture moderne de Maurice Denis.


Pour Gérôme, un tableau doit donc avant tout illustrer une idée et raconter une histoire. Aussi il attachera toujours un grand soin, tant aux choix de ses thèmes qu'aux rassemblements de la documentation afférente.
Les peintures de Gérôme, contre toute attente, sont actuellement de plus en plus recherchées, notamment par les riches collectionneurs américains, elles sont en conséquence parmi les plus chères du marché.

L'Art académique entre au Centre d'art de Pougues, côté pile, côté face ?
L'Art académique entre au Centre d'art de Pougues, côté pile, côté face ?

L'Art académique entre au Centre d'art de Pougues, côté pile, côté face ?

Autoportrait, Jean-Léon Gérôme peintre et sculpteur avec son modèle favori
Autoportrait, Jean-Léon Gérôme peintre et sculpteur avec son modèle favori

Autoportrait, Jean-Léon Gérôme peintre et sculpteur avec son modèle favori

Emma Dupont, le modèle favori de l’artiste, dont on retrouve l'anatomie caractéristique notamment dans les poses nonchalantes et variées des baigneuses du harem.
La jeune femme portait les cheveux pris sur le dessus de la tête, leurs donnant ainsi l'impression d'être coupés courts ce qui à l'époque était peu fréquent, ses hanches caractéristiques et très féminines, d'ailleurs encore davantage présentées de dos où le modèle devient alors vraiment callipyge, auraient également inspiré le sculpteur James Pradier.
Emma, modèle plus ou moins professionnel, aurait aussi pris la pose pour Louis Bonnard, photographe de son état ; il est donc permis de penser que ce dernier serait l'auteur des six clichés qui représentent Jean-Léon au travail, avec un souci bien ordonné de mise en scène du modèle qui rappelle l'attitude de la sculpture. A remarquer la petite rose, détail romantique, sans doute offerte par l'artiste à son modèle.

C'est la Fin de la Pose, par ailleurs titre d'une peinture de Gérôme, et Emma replace les linges humides sur la sculpture de Jean-Léon qui sont nécessaire à la bonne conservation de la terre à modeler. Une fois le modelage satisfaisant, il sera procédé alors au moulage toujours délicat, en plâtre, en négatif et en plusieurs fragments, puis en positif.

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Rédigé par education-programme

Publié le 15 Février 2020

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Piotr Pavlenski estime que l'ex-candidat à la mairie de Paris, Benjamin Griveaux, fait « tout le contraire de son image publique ».
C'est par l'Internet qu'est venu la désagréable révélation ; un site montre les échanges particuliers qui ont contraint le candidat à la mairie de Paris à retirer sa candidature ce vendredi matin.

« Foire aux ordures - abomination - naufrage - voyeurisme ! »
Les responsables politiques ont unanimement condamné la diffusion sur le web de la vidéo intime à l'origine de la chute de Benjamin Griveaux, une menace pour la démocratie, pas moins, selon eux. Pour le président Ferrand de l'Assemblée nationale « La démocratie est salie, notre vie publique et démocratique a franchi un cap dans l'ignominie. Il nous faut collectivement en prendre conscience et nous battre pour maintenir un cadre républicain, respectueux des personnes. »
Quant à Castaner, celui-ci juge que ces faits doivent être poursuivis car sinon le système démocratique sera emporté.

Étonnante notion d'une démocratie qui ne devrait montrer qu'un profil flatteur et favorable mais, surtout et sous peine de poursuite, toujours occulter le côté obscure, c'est-à-dire l'aspect forcément vaniteux et intéressé de tout homme politique quelque peu ambitieux.
Ces histoires de révélations sexuelles ont toujours existé mais quand on est un responsable politique, qui prêche naturellement l’honnêteté accompagnée du soi-disant intérêt général on se doit, à l'heure des réseaux sociaux, d'être au moins prudent dans son comportement.

Ils doivent être honnêtes ! Vaste programme !
A l'origine du déni de démocratie, Piotr Pavlenski, artiste russe originaire de Saint-Pétersbourg, adepte du Body-art, présenté comme un activiste qui multiplie les performances spectaculaires où il pratique à l'occasion l'automutilation. Il assume être à l'origine de la diffusion des éléments compromettants pour le candidat aux municipales.
« C’est quelqu’un qui s’appuie en permanence sur les valeurs familiales, qui dit qu’il veut être le maire des familles et cite toujours en exemple sa femme et ses enfants. Mais il fait tout le contraire. »

Benjamin Griveaux et Piotr Pavlenski
Benjamin Griveaux et Piotr Pavlenski

Benjamin Griveaux et Piotr Pavlenski

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Rédigé par education-programme

Publié le 17 Février 2015

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Comment va l’esprit, le corps, mais ça va bien, merci !

Ce jour, je me suis levé tôt, peut-être parce que, dehors, il fait beau ?

Assis à ma table de travail je chasse le crayon que je taille, il faut bien passer le temps ; écrire n’est pas gênant et ouvre portes et fenêtres. La tête ainsi dans le vent je t’invite à la fête, au grand banquet des vivants.

Dans ce monde que je cherche aux portes de l’an dix mille, je rêve et je voudrais ouvrir des brèches. Il y a des différences, des faiblesses, et pour moi la colère reste preuve de détresse. Je n’ai pas de préférence, je peux attendre seul, sans souffrance, ce jour où nous serons libérés. Ceci ne constitue pas une impasse, juste ce temps qui passe, et après aujourd’hui il y aura demain avec ses mal-aimés, ses innocents et ses paumés. Alors, offrons-nous des collines de fleurs et peignons les barreaux des prisons de toutes les couleurs.

Bien sûr, il y a le blanc, le noir, le sourire et la peine, mais même dans l’obscurité j’ai la foi. On va pouvoir vivre de Liberté, de justice, d’égalité ? Ca fait déjà longtemps qu’on en parle, je te donne mon temps et mes mots et nos maux se transformeront en espoir. Continuons à marcher, à raconter notre histoire.

Mon pain quotidien est comme chaque matin, entre le pire et le mieux, j’enrage de choisir. Rester couché, se lever, se taire et garder son pain en partage ? Celui du savoir et de la mesure, celui de connaitre les bonnes ou mauvaises raisons de la prison. Ceci ressemble à un autre silence, entre fer et béton, mon esprit s’agite depuis longtemps, finalement à l’abri des prédateurs.

Cette écriture qui parle, cette voix qui se fait couleuvre et entreprend la visite de mon cerveau. Bien assis sur mon lit d’acier, à l’abri de la fatalité, mes neurones gambergent et dégoulinent entre les mâchoires du temps. Bien à l’abri mes pensées volent au gré du silence, là où le poids des choses ne dérange personne. Cet abri est la providence et seul le cartouche des millénaires partage les souvenirs…

Michel Hannecart, Joux-la-Ville le 15/02/2015

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