Publié le 5 Janvier 2019
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Près de La Charité-sur-Loire et plus précisément dans le hameau de Pète-loup, un artiste contemporain reconnu possède une résidence secondaire.
Sa recette pour l'art contemporain :
On commence par Dan Flavin, minimaliste américain, né en 1933, célèbre pour ses installations de tubes néons fluorescents.
On y ajoute Ben Vautier, né en 1935, qui acquiert une certaine notoriété dans les années 60 à travers ses citations.
On obtient alors Claude Lévêque, né en 1953 à Nevers et « Je suis une merde »
On a échappé semble-t-il aux tulipes de Koons, mais on n’échappera pas aux deux gigantesques pneus de tracteur qui vont orner pendant un an l’escalier intérieur de l’Opéra de Paris à l’occasion de ses 350 ans.
L’artiste se défend pour sa part de toute provocation et déclare : C’est comme un carrousel, une invitation à la danse, à la valse.
Il faut dire que Claude Lévêque peut tout se permettre, puisqu’il fait partie de la dizaine de plasticiens français internationalisables… même si aucun d’eux n’a réussi à l’être malgré l’énorme soutien dont ils ont tous pu bénéficier pour cela de la part de l’Etat français et de l’argent public.
L’artiste dit avoir puisé ses influences, dans les milieux festifs parisiens des années 80 où il était un « ambianceur » reconnu des nuits blanches branchées de la capitale ?
Reconverti ensuite à l’art contemporain, Claude Lévêque devint très vite le meilleur « installateur d’atmosphères » dans les lieux de culture et d’art contemporain institutionnels qui raffolent de ses propositions - répulsives pour le commun des mortels mais distinguantes pour le moins commun. Il a d’ailleurs affirmé lui-même qu’une oeuvre est réussie quand on ne peut la supporter plus de trois secondes.
Fervent adepte du tube néon en référence dit-il à « l’Être et le Néon » de Jean-Paul Sartre, il a commis quelques fameuses œuvres, citons notamment « Je suis une merde », « Mon cul, ma vie, mes couilles » et « Ta gueule », dont je vous joins les images.
Les œuvres de cet artiste de la scène franco-française sont présentées pas la galerie financière Kamel Mennour et sont dans la Collection Yvon Lambert. Elles figurent aussi dans la plupart des FRAC et des Musées dédiés à ce type d’art.
Evidemment , ces pneus géants vont déclencher l’inévitable polémique qui va faire monter la cote de l’artiste. Mais au-delà, voici sans doute les bonnes questions à se poser :
1 - Quelle sera la proportion d’amateurs d’art lyrique qui aimeront ces grands pneus ?
2 - Cette œuvre était-elle nécessaire à l’image de l’établissement ?
3 - Quelles sont les personnes qui ont pris la décision de choisir cet artiste ?
4 - Quel est le rôle du Ministère de la Culture dans cette opération ?
5 - Quel est l’implication de la galerie Kamel Mennour ?
6 - Qu’en pense La Mairie de Paris ?
7 - Quel est le coût total de l’oeuvre et quelle en est la part touchée par l’artiste ?
8 - N’y a-t-il pas là une manière d’inciter les gilets jaunes à poursuivre leur combat ?
Nicole Esterolle
Avant le Centre d'art, l'APAC à Nevers - C'est la vie ! Images d'archives
APAC rue des Tailles 58000 Nevers Créée en 1983 à Nevers, l'Apac-centre d'art contemporain (Association pour l'art contemporain) a organisé des expositions jusqu'en 1997. Malgré les subvention...
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