Publié le 24 Avril 2024
Salvador Dali Musée Théâtre de Figueras
Septembre - Octobre 1974
Editeur Simon Wajntrob
PARIS, 12E ARRONDISSEMENT - PARIS 16E ARRONDISSEMENT
Nous avons la tristesse d'annoncer le décès de Monsieur Simon WAJNTROB
survenu le 26 janvier 1978 à l'âge de 36 ans
Le 25 avril 1975, à 11 h 4, Mike Brant chute du 6e étage de l'immeuble du 6, rue Erlanger, dans le XVIe arrondissement de Paris. Grièvement blessé à la tête, il décède avant d'arriver à l'hôpital. La fin tragique de la star israélienne en pleine gloire excite l'imagination. On parle d'espionnage avec le Mossad, les services secrets israéliens, de trafic d'oeuvres d'art, de drogue, de meurtre... Le mystère est relancé deux ans plus tard après la mort par balles de son producteur, Simon Wajntrob, puis de son secrétaire particulier, Alain Krief, qui se jette sous le métro. « Beaucoup de questions restent sans réponse, estime encore aujourd'hui Zvi Brant, son frère. Mais, pour moi, comme pour ma mère, il s'est suicidé. »
Fille de Simon Wajntrob, décédé en 1978, Brigitte Wajntrob a vécu en témoin privilégié les séjours seynois de Mike Brant. Lycéenne à Paris, elle avait une quinzaine d’années quand le chanteur venait profiter du calme de la maison de vacances familiale.
Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ? Ce sont parmi les plus belles années de ma vie. J’étais une vraie fan de Mike. Ma chambre était tapissée de posters de lui !
Alors imaginez, des vacances avec lui… Pour moi, c’était un grand frère. On riait beaucoup.
Comment s’est-il retrouvé là ? Mon père, qui était son impresario, l’avait invité. Mike vivait aussi chez nous, à Paris. Tout ça est l’histoire d’une rencontre peu de temps auparavant : Mike voulait investir dans la peinture et mon père était marchand des oeuvres de Salvador Dali. Les deux parlaient hébreux. Le courant est vite passé.
Quand est-il venu exactement ? Après sa tournée de 1974, Mike, épuisé, est venu chez nous. Il reviendra en 75 aussi, après sa première tentative de suicide. Et à Pâques, en 1975, deux semaines avant sa mort. Mike n’allait pas très bien à cette période et on essayait autant que possible de ne jamais le laisser seul. Contrairement à ce qu’il s’est dit, nous étions seuls à nous occuper de lui pendant les deux ans et demi de sa dépression.
Comment était-il ici ? Décontracté, tranquille. Il profitait de la piscine et du sauna. C’est lui qui avait baptisé la maison « villa Gipsy », signe qu’il s’y sentait bien. À Saint-Elme, il appréciait que les gens soient respectueux de sa tranquillité. Ici, il a appris à aimer le pastis. Il jouait au flipper, aux boules… Pour la petite histoire, le trophée « Mike Brant » a perduré après sa mort.
Il a toujours pu garder sa tranquillité à Saint-Elme ? C’était parfois un peu plus compliqué. À cause des fans qui tentaient de l’apercevoir, mon père avait fini par faire relever le mur de la maison ! À Saint-Elme, ça allait encore mais dès qu’on sortait, ça virait à l’émeute. Je me souviens qu’une fois, à Six Fours, une fille lui a foncé dessus avec des ciseaux pour lui couper une mèche de cheveux !
Vous habitez encore dans la villa Gipsy ? Non, la maison a été vendue en 2004. Mais je vis toujours à La Seyne, où mon père est enterré.
VAR MATIN 15 AOUT 2020
Contrat VERAT / WAJNTROB - 1977 - C'est la vie ! Images d'archives
1974 - L'homme d'affaires Simon Wajntrob, déjà impresario de Salvador Dalí et vendeur de ses "montres molles", se targue d'avoir découvert Mike Brant et d'être le producteur préféré de Jacq...
http://education-programme.over-blog.com/2020/02/contrat-verat/wajntrob.html