Le « paradigme » de l’art dit contemporain semble bien arriver en phase finale.
Le « Magasin » de Grenoble devient « La Supérette », après le licenciement de sa directrice suite à un congé de plus d’un an pour profonde asthénie musculaire et dépression. La « Supérette » est maintenant gérée par un collectif de street-artistes locaux en articulation directe avec la municipalité verte de Monsieur Piolle.
http://et.pourquoi.pas.over-blog.com/2021/04/a-grenoble-le-magasin-devient-une-superette.html
http://www.petit-bulletin.fr/grenoble/infos-article-68834-Une+occupation+au+Magasin++.html
Le curator international et journaliste Nicolas Bourriaud est congédié du poste à Montpellier qui lui avait été confié pour le rayonnement de l’art contemporain.
https://www.midilibre.fr/2021/03/17/montpellier-nicolas-bourriaud-debarque-du-moco-et-colere-chez-les-etudiants-des-beaux-arts-9433512.php
La ville de Quimper coupe les subventions de son centre d’art « Le quartier » qui avait notamment imaginé de faire écouter de la musique à des plantes afin qu’elles poussent plus rapidement.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/quimper-le-centre-dart-contemporain-le-quartier-ferme-4443842
Le centre d’art en milieu rural de Pougues-les-Eaux est abandonné lui aussi après ses plus ou moins extravagantes expositions et au constat qu’il n’y avait aucun public.
Un des produits de l’art officiel d’État, le nivernais Claude Lévêque, a disparu des radars en même temps que Christophe Girard, grand maître des cérémonies culturelles socialo-progressistes parisiennes les « nuits blanches » avec les tulipes de Koons ou encore les grandes bâches de Christo…
Désormais on ose ouvertement s’interroger sur la nature de cet art qui s’est approprié le qualificatif « contemporain », sur ses origines, sur sa légitimité, sur sa logique de fonctionnement, sur son bilan, sans craintes des bordées d’injures ou d'être taxé de populisme, voire de fascisme.
Autant de signes qui montrent que l’art contemporain est en bout de course, que l’appareil qui le produit en vase clos depuis 40 ans commence à gripper, que l’idéologie de type totalitaire qui le sous-tend se retourne sur elle-même, que la terreur intellectuelle qu’il a inspiré s’émousse.
Un total échec aussi de la traduction artistique d’un néolibéralisme débridé mondialisé. Un calamiteux résultat pour 40 ans de déconstruction subventionnée.
Quel avenir pour ces dizaines de milliers d’œuvres conceptuelles accumulées dans les collections publiques - tous ces tas de terre, de fripes, ces nombreux objets de récupération, tous ces parpaings, ces bouts de bois et assemblages improbables - Qu’en faire ? Quand leur inaliénabilité est inscrite dans la loi, quand le respect du droit moral et de la propriété intellectuelle est impératif en ce territoire pourtant de non-sens ?