Résultat pour “Pougues les eaux”

Publié le 19 Juin 2019

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Les discothèques sont en voie de disparition, à Nevers comme partout ailleurs. Rencontre avec Roger Amiot, figure locale des boîtes de nuit. Il a travaillé dans plusieurs clubs, "à la grande époque". Parmi les personnages du “Monde de la nuit” figure Roger Amiot. Toujours actif dans ce milieu, il a travaillé dans de nombreuses discothèques de Nevers et des alentours.
Grand sportif, c’est presque par hasard qu’il s’est retrouvé dans cette voie professionnelle. Champion d’équitation dans sa jeunesse, il a côtoyé les responsables d’un petit club, baptisé Le Studio 33, installé au 33 route des Saulaies. Une discothèque qui faisait suite à un bar dansant, La Pergola, qui fonctionnait avec simple juke-box.

Le Centra, La Calèche, Le Studio 33...
« Dans les années 80, je faisais partie d’un club hippique, et c’est l’un des propriétaires de chevaux qui exploitait le Studio 33. Il m’a demandé si cela m'intéresserait de travailler pour lui, le week-end uniquement. J’ai exercé sur place pendant 10 ans,  pour la sécurité essentiellement, au contact direct des clients. A l’époque, c’est une boîte qui fonctionnait très bien, alors qu’il y avait pourtant beaucoup de concurrence avec par exemple Le Centra ou La Calèche ».
Au fil des ans, Roger Amiot, qui s’est ensuite  beaucoup investi dans les métiers de la forme, a travaillé dans des clubs qui avaient pour nom Le Jimmy’s, Le New Drag, Le Palace, Le Pacific, Le Sempa...

C'était les belles années, après le Disco
« J’étais notamment chargé de toute l’animation. On faisait venir des chanteurs du Top 50 et j’organisais aussi des défilés de mode, avec les commerçants de Nevers. Tous les samedis il y avait un spectacle. C’était vraiment les belles années pour les boites, après la mode du Disco. Cela a duré jusqu’au début des années 2000. Après, je suis parti travailler à Saint-Tropez l’été, au Papagayo, puis aux Caves du Roy et à La Romana. Ainsi qu’à Courchevel, l’hiver, où je suis toujours actuellement ».
Aujourd’hui, il n’y a plus qu’une seule discothèque à Nevers, Le Privilège (anciennement Le Zapping), “La Suite”, exploitée durant deux ans par Franklin Oliveira Da Costa, ancien DJ du Balado, ayant fermée boutique le mois dernier.

Le cercle des discothèques et des bars d’ambiance disparus
Impossible de dresser la liste exhaustive des clubs ou des bars d’ambiance ayant eu pignon sur rue, la plupart ayant mis la clé sous la porte depuis longtemps. Voici cependant une petite liste...
Le Centra, Le Tiaré, La Péniche, L’Anthéus, Le Jimmy’s, L’Everest, La Caléche, Le Petit Arpent, La Poutre, Le Privé, Le Millepattes, Le Sempa, Le Louis XV, Le Follow Me, Le Club 81, Le Zapping, Le White, La Suite, Le Clair de Lune, L’Excalibur, Le Maimont, L’athénium, Le Top Club, L’Osmose, Le Chic, Le Palace, L’Oasis, Le Zéro de Conduite, Le 1005, Les Poulbots, Chez Mireille, Nuit de Folie, Le Kit-Kat, La boite de Jazz, Le Diam’s, Le Best, La Cour, le New Cottage, L’Attitude Club, Le Sphinx, Le Vénus, Le Soft, La Pergola, Le Studio 33, Le Tacot, Le Cobra. Et Le Phoenix à Decize, qui vient de fermer. Le Next à Corbigny a également fermé ses portes mi-décembre.
Selon la Sacem, qui collecte les droits d’auteurs, et le Syndicat des hôteliers (UIMH), il ne resterait plus que quelques discothèques dans la Nièvre. Le Privilège à Nevers, La Pacific à Pouilly-sur-Loire ou encore Le Balado à Saincaize.
 Dans les années 80 à 90, il y en avait plus d’une vingtaine !

Dominique Souverain/ cf lejdc.fr

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Avenue Conti (ancien Casino) 58320 Pougues-les-eaux

LE FOLLOW ME CREATEUR D'AMBIANCE ET D'EVENEMENTS, QUAND TOUTE LA VILLE DORT LE FOLLOW ME S'EVEILLE !....
Dans un cadre intimiste mais haut en couleurs, venez découvrir entre amis ce nouveau temple des nuits nivernaises autour d'une programmation musicale de qualité qui vous plongera dans une atmosphère conviviale et une ambiance survoltée. Une direction artistique sélective vous fera découvrir de nombreux artistes : dj's internationaux, musiciens live, vocal performers... à travers de nombreuses soirées thématique dans un esprit chic et glamour unique.


Tarifs et jours d'ouvertures
Ouvert les vendredis, samedi et veilles de fetes de 23h à 5h entrée 10 Euros + 1 conco vestiaire 2 euros La direction se réserve le droit d'entrée (tenue correcte exigée)

Prochaines soirées clubbing Follow Me

London Party By Gordon's

Vendredi 18 janvier 2008

Dance Attitude by Pepsi

Vendredi 25 janvier 2008

Show Chippendales

Samedi 16 fevrier 2008

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Rédigé par education-programme

Publié le 5 Juillet 2015

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Après le CNRS de Garchy, le Centre de Gérontologie de Pougues.

La visite, en principe interdite, reste possible par le sous-sol mais il faut prévoir une lampe électrique.

Constat : L'argent public n'a pas de prix mais, après tout, cela coûte moins cher qu'une guerre et quelques-uns pourront toujours continuer à voter pour avoir de nouvelles lois plus utiles les unes que les autres, pour l'intérêt général, ou encore pour une redistribution dudit argent public, en sachant toutefois que celui-ci ira en priorité aux élus et fonctionnaires pour couvrir leurs nombreux frais.

L'Argent public n'a pas de prix !
L'Argent public n'a pas de prix !

Free-party à Garchy : "on est super cool nous, il n'y a pas de soucis"
Axel Schneider, substitut du procureur de la République de Nevers, Jean-Pierre Condemine, préfet de la Nièvre en compagnie de deux participants à la free-party et d'un gendarme. - Daniel GOBEROT
A Garchy, depuis ce mercredi matin 30 décembre, des gens investissent les anciens locaux du CNRS pour une "free-party". Vers 17 heures, ce mercredi 30 décembre, les raveurs continuaient d'affluer sur le site tandis que, au même endroit, le préfet de la Nièvre, Jean-Pierre Condemine, constatait "l'illégalité" du rassemblement.
Combien de temps vont-ils rester ? Que vont-ils faire ? Quelle philosophie les accompagne ? Des questions auxquelles deux participants à la free-party de Garchy -qui ont souhaité garder l'anonymat- ont répondu devant notre caméra.
Le préfet de la Nièvre Jean-Pierre Condemine s'est rendu sur place en fin d'après-midi. Le site choisi, l'ancien CNRS, se trouve à proximité d'un site classé Seveso. C'est la principale raison pour laquelle il a pris un arrêté d'interdiction de ce rassemblement festif.
Pour assurer la sécurité de tous, un dispositif particulier est mis en place, que le préfet détaille...
Dans ce cadre, la Croix-Rouge est mobilisée. Des moyens arrivent de Côte-d'Or et de Lyon pour faire face à cette population croissante. Catherine Jeaunet, présidente de la section locale de la Croix-Rouge de Nevers, en précise les contours :
Dix mille raveurs attendus sur l'ancien site du CNRS à Garchy.
Les anciens terrains de Centre national de recherche scientifique de Garchy sont occupés depuis ce matin par mille raveurs, venus participer à une free party. Dix mille personnes sont attendues jusqu'à dimanche.
Près de mille raveurs sont actuellement rassemblés sur l'ancien site du Centre national de recherche scientifique de Garchy pour une free party qui devrait, selon des participants, accueillir près de dix mille personnes jusqu'à dimanche.
Toutes les routes d'accès aux terrains de la fête sont surveillées par des dizaines de gendarmes qui procèdent à des contrôles d'alcoolémie, d'identité et des dépistages de produits stupéfiants. Les premiers raveurs sont arrivés en fin de nuit pour une gigantesque fête autour de la techno.
Le préfet a interdit la manifestation, par arrêté" en fin d'après-midi.

lejdc.fr/ Alice Chevrier

L'Argent public n'a pas de prix !
Depuis la fermeture du Centre, fin 2014, les dégradations deviennent conséquentes

Depuis la fermeture du Centre, fin 2014, les dégradations deviennent conséquentes

Architectes : Armand Inconnu - P. et A. Coquet - 1970-1971

Architectes : Armand Inconnu - P. et A. Coquet - 1970-1971

L'Argent public n'a pas de prix !
La chaufferie

La chaufferie

L'atelier de maintenance

L'atelier de maintenance

La loge du concierge

La loge du concierge

Bonne nouvelle, le Centre de Gériatrie du Centre Hospitalier de Nevers, situé au nord de la ville dans une zone verdoyante, mais très isolée, déménage en 2015. Il intégrera l’ancien hôpital Colbert réhabilité, en centre ville. Classé, Unité de Soins de Longue Durée, il ne reçoit que des résidents aux pathologies assez lourdes. Son bâtiment actuel, sans âme des années 60, n'est plus aux normes. Les chambres sont toutes doubles non équipées de douche privative. Les lieux de vie ne manquent pas, mais l'ambiance est très froide. Le point fort est la plate-forme de soins, très complète avec médecin coordonnateur, infirmières 24h/24, aides-soignantes, pédicure, ergothérapeute et psy à demeure. Les animations sont régulières et adaptées, d’ordre manuel, physique, ludique, ou intellectuel, (ateliers manuels, jeux de mémoire, jardinage, ateliers cuisine, revue de presse, conférences, spectacles, jeux de société, gym douce, chant…) organisées par deux animateurs. La restauration est réalisée par la cuisine centrale de l'hôpital en liaison froide. Le tarif n'est pas excessif, les prestations complètes mais cet établissement situé loin de tout, donne un sentiment d'abandon. Vivement 2015 !
cf/ http://www.maison-retraite-selection.fr/
L'Argent public n'a pas de prix !

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Rédigé par education-programme

Publié le 30 Septembre 2023

http://web.archive.org/web/20231003055801/https://verat.pagesperso-orange.fr/initial.htm

http://web.archive.org/web/20231003113931/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/sommaire.htm

Marc VERAT
1996 - L’ART CONTEMPORAIN ET SES INSTITUTIONS
A chaque époque son art officiel. Parfois l'artiste l'ignore, parfois celui-ci y adhère plus ou moins et, plus rarement, s'y oppose ouvertement.
Jusqu'alors, avec les différents médias, écrits, radio et télé-diffusés, le destinataire était essentiellement passif, se contentant de choisir et de recevoir sa source d'information, sans autre participation possible.
Aujourd'hui, par l'intermédiaire de l'Internet, ce même destinataire a désormais l'opportunité de devenir un acteur actif :
En exprimant son point de vue - En traitant l'information - En la rediffusant.
Alors, profitons-en !
Sur Internet depuis septembre 1999, mise à jour en octobre 2021
 
SYNOPSIS
AVANT PROPOS
JUSQU’OU PEUT-ON ENCORE PARLER D’ART
FACE A LA CRISE DE LA REPRESENTATION
QU’EN EST-IL DE LA NOTION D’ESTHETIQUE ET DE GOUT ?
QUELLE POSITION ADOPTER
L’EQUILIBRE EST-IL ROMPU ?
VERS UN AUTRE CRÉDIT ET DE NOUVELLES PERSPECTIVES ?
QUELLE POSITION ADOPTER FACE A L’ART CONCEPTUEL
LES EXPOSITIONS D’ART CONTEMPORAIN ET LE PUBLIC
LES VOIES AMBIGUES DE LA RECONNAISSANCE
LE LIT DE TRACEY
A PROPOS DES RÉSEAUX
QUELS RÔLES POUR LES POUVOIRS PUBLICS ?
FAUT-IL REDUIRE LA COMMANDE PUBLIQUE ?
CERTAINES INSTITUTIONS ONT-ELLES ENCORE UN AVENIR ?
L’ART CONTEMPORAIN ET LA POLITIQUE
UN EXEMPLE CONCRET ET SIGNIFICATIF
VISITE DU CENTRE D’ART DE POUGUES
LES ORDONNANCES DE L’EAU
AIMEE A JAMAIS, ROSE DE PERSONNE
LA DECHETTERIE DE J.C. LARDROT
RENCONTRE D’UN CENTRE D’ART AVEC UN FONDS REGIONAL
LA CONSERVATION A TRAVERS POLLOCK, HAMILTON, STELLA
LA TECHNIQUE FACE A LA CONSERVATION
LES CHEMINS DE LA MODERNITE
VERS UNE PEINTURE PLUS POPULAIRE
LE ROMANTISME : BERCEAU DE L’ART MODERNE
DE L'ACADEMISME A L’IMPORTANCE DE LA LUMIERE
CONTRE LA PHOTOGRAPHIE, L’OEIL DE CEZANNE
L'INFLUENCE DE LA PHOTOGRAPHIE
LES LIMITES DE LA PEINTURE
A L’AUBE DES GRANDES MUTATIONS
DU SPIRITUEL DANS L’ART
DE LA NOUVELLE OBJECTIVITE AU SURREALISME
TOUJOURS PLUS LOIN DANS LE DERISOIRE
LA TENTATIVE DE LA NOUVELLE FIGURATION
VERS UN NOUVEL ART OFFICIEL FRANCAIS
SUPPORT-SURFACE
GRANDEURS ET MISERES DES ARTISTES
VERS UN ART CONCEPTUEL ET MINIMALISTE
LE GILET JAUNE ICONOCLASTE
L'ART ACADEMIQUE ENTRE AU CENTRE D'ART
UN ITINERAIRE RECOMMANDE
ART CONTEMPORAIN ET ENSEIGNEMENT
EDUCATION NATIONALE - Etat des lieux
FAUT-IL SUPPRIMER LE MINISTERE DE LA CULTURE ?
POUR CONCLURE
CONCLUSION  PROFIL TYPE
TEMOIGNAGES
LE MIROIR AUX ALOUETTES
CULTURE, ETAT DES LIEUX
UN EDIFIANT PROGRAMME
FAIT DIVERS AU MINISTERE

Marc VERAT
1998 - L’ART ACADEMIQUE
Dans les encyclopédies d'art et jusqu'après l'ouverture du Musée d'Orsay, les chapitres réservés à la peinture académique se trouvent étrangement sous-représentés ou même carrément absents.
Leurs auteurs, lorsqu'ils parlent de la seconde moitié du XIXème siècle, ne considèrent que l'art romantique et réaliste, Manet et les impressionnistes ou, parfois, le symbolisme.
Ceux qui hier et de leur vivant ont été reconnus et adulés, c'est-à-dire les peintres académiques et "pompiers", ont purement et simplement été rayés des cadres de l'histoire de l'art.

https://gallica.bnf.fr/blog/22032019/la-presse-dans-gallica?mode=desktop
https://travail-de-memoire.pagesperso-orange.fr/Les-Modeles-pour-Artistes.pdf

L'ART ACADEMIQUE
L'ENSEIGNEMENT DES ARTS AU XIXe
LE BAL DES ARTS
CARACTERISTIQUES DE LA PEINTURE ACADEMIQUE
LES CONCOURS DE L'ACADEMIE
LES PRIX DE ROME DE PEINTURE
CONCOURS DE LA FIGURE PEINTE
LES ETUDES ACADEMIQUES
LES DEPOTS REGLEMENTAIRES
L'IMPORTANCE DES SALONS
LES PEINTRES ACADEMIQUES
LES ACHATS D'ETAT A LA FIN DU XIXe
LES FICHES TECHNIQUES
LES LIEUX D'EXPOSITION A PARIS
LE NU AU SALON
L'IMAGE DE LA FEMME
LES FEMMES DU HAREM
FEMMES ET PEINTURES
LE NU ACADEMIQUE
LES MODELES FEMININS
LE SIECLE DU NU
CARTES CPA ET NU
ATELIERS D'ARTISTE
LE PRIX DE ROME
LA MIXITE DES ETUDES
PAFA - LES ARCHIVES
LES NYMPHES ET LA PHOTOGRAPHIE
JEAN-LEON GEROME
WILLIAM BOUGUEREAU
BOUGUEREAU A L'ACADEMIE JULIAN
PAUL MERWART
MADELEINE LEMAIRE
LEON COMERRE ET D'AUTRES
ALPHONSE MUCHA
UN PEINTRE ACADEMIQUE
LE COURRIER FRANCAIS
PARIS - PALETTE, LES RAPINS
ITINERAIRE TYPE
LES BEAUX-ARTS EN 1968
LES ANNEES BEAUX-ARTS NANTES
SYNOPSIS
BIBLIOGRAPHIE- LIENS

 

L'enseignement des Arts demeure tout particulièrement sensible aux modes, aux influences du moment. Un exemple tout personnel :
Dans l'immédiat après mai 68 et afin d'obtenir plus sûrement son diplôme, il fallait mieux présenter un travail sur "La longue marche de Mao" qu'un travail sur "L'Evangile de Matthieu", avec un ensemble traité plutôt de manière abstraite que figurative.
Aujourd'hui, l'heure, à défaut de performance plus ou moins conceptuelle, reste encore à l'installation. Mais qu'en sera-t-il demain ?
Et peut-on parler d'une exception culturelle française ?
Le deuxième conflit mondial a fait des États-Unis une superpuissance économique, militaire et politique qui découvre aussi le "cultural power".
Dès 1946, le ministère des Affaires Étrangères des États-Unis participe au financement de deux grands programmes d'expositions de peintures, vitrine de l'excellence de l'Art américain, amenées à voyager en Amériques du Sud et surtout en Europe.
Afin de promouvoir ladite excellence, le sénateur Fullbright établit parallèlement un programme de bourses qui permet à des milliers d'intellectuels d'effectuer le "Grand tour" américain pour admirer sa richesse culturelle.
Il s'agit surtout pour ce "cultural power", d'affirmer et d'établir l'émergence d'une nouvelle école spécifiquement américaine : l'Expressionnisme abstrait avec J.Pollock, M.Rothko, A.Gorky...
Cette école qui reste une construction étroitement liée au contexte de la guerre froide sera soutenue par des fondations, des musées, des universités.
Le Rockefeller Brother Fund et le Musée d'Art Moderne de New-York ont ainsi largement promu en Europe le Nouvel Art en organisant nombre de publications et expositions.
Cependant et afin d'être totalement crédible pour asseoir la dimension internationale des expositions, quelques rares artistes européens, comme Soulage, bénéficieront également du soutien américain.
https://marc-verat-pdf.blogspot.com/2023/05/marc-verat-les-liens-pdf.html
 

 

 


Nous vous informons qu'à partir du 5 septembre 2023, le service Pages Perso Orange-Wanadoo fermera définitivement. Une éventuelle redirection restera active jusqu'au 5 septembre 2024.
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Le téléchargement peut parfois être long et à relancer.

 

 

 

Marc-Verat@wanadoo.fr

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Rédigé par education-programme

Publié le 15 Octobre 2021

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Les étudiants des Beaux-Arts étaient souvent rejoints par leurs voisins de l'école de Médecine, tous aussi exubérants que leur amis artistes, et qui à leur tour les invitaient à leur propre fête, le Bal de l'Internat, qui rivalisait avec le Bal des Quat'z'Arts dans l'ambiance et l'imagination. En effet, les étudiants des Beaux-Arts étudiaient les proportions du corps humains sur des cadavres, en compagnie de leurs condisciples carabins.
Au milieu du XXème siècle, le Bal des Quat'z'Arts sera interdit par la police pour cause de troubles à l'ordre public.
Le Bal des Quat'z'Arts se trouve à l'origine de l'expression : "j'irai t'apporter des oranges."
L'histoire commence à cause du sénateur Bérenger qui, à fin du XIXe siècle, fut surnommé le "Père-la-pudeur", roi de la censure et obsédé par la bonne moralité de ses concitoyens et surtout farouche opposant à l'émancipation des femmes et à leur droit au plaisir...

Le Bal des Quat'z'Arts
Le Bal des Quat'z'Arts
Le Bal des Quat'z'Arts
Le Bal des Quat'z'Arts
Marc VERAT
"L'art contemporain et ses institutions"
Synthèse de P. GIRY LATERRIERE (1996) du Ministère J. TOUBON 

ANALYSE :
Une seule idée maîtresse est développée : ne pas privilégier exclusivement un art conceptuel et minimaliste, mais rééquilibrer la mise en valeur d'autres formes artistiques dites plus classiques et rétablir un rapport plus intime entre l'oeuvre et l'amateur. Il ne s'agit pas de nier l'originalité au profit d'un académisme pur, mais simplement d'adopter un point de vue intermédiaire qui prenne en compte originalité, lisibilité de l'oeuvre et impact émotionnel.
Le rôle de l'Etat doit dans ce cas devenir plus impartial et soutenir TOUTES les formes de créations, des plus novatrices aux plus classiques.

AVIS :
Idée intéressante qui a le mérite de mettre l'accent sur des dysfonctionnements dans le domaine des arts plastiques. L'idée est forte, et on ne peut s'empêcher d'adhérer à quelques points de vue contestataires qui soulignent des aberrations (ex : l'engouement pour des "oeuvres" où l'on ignore si elles résultent du génie de la création ou du pur hasard...). Dans cet esprit, les propos s'inscrivent parfaitement dans le débat actuel sur l'art contemporain. Cela se lit très facilement.
On peut regretter qu'une seule idée soit développée (à partir de critiques plurielles). L'auteur se contente de dénoncer des faits et de souhaiter un soutien à l'art classique, sans accompagner son idée de propositions concrètes, et pèche un peu par une vision passéiste.
Il semble délicat de soutenir de tels propos sans marquer une opinion trop catégorique, qui attaque de plein fouet les institutions.

1/ Le constat / Les reproches :

a) Expositions :
Similitude entre toutes les expositions des centres d'art contemporain : oeuvres toutes faites, précaires, ne cachant pas parfois leur refus de plaire... Les nouveaux moyens mis en oeuvre prennent la vedette (installations, mises en scène, performances, happenings...) au détriment des moyens anciens (dessin, peinture, sculpture). (p.5) Il devient difficile de savoir si certaines oeuvres sont le fruit d'un travail ou le fruit du hasard (ex: les pierres disposées en spirale de Richard Long)(ex : lire la description d'une exposition au centre d'art de Pougues p.16 : amusant et éloquent...). C'est l'originalité qui seule prime.

b) Photographie :
La vulgarisation de la photographie accentue la mise à l'écart de la peinture figurative, car la photo est aussi dans le " signifiant " avec l'avantage supplémentaire d'être presque parfaite. (p.6)(p.24)

c) Public :
La fréquentation du public est très modeste dans les centres d'art contemporain. Ex : 800 visiteurs par an au Magasin de Grenoble. Seule exception : la FIAC. De plus, on ignore si le peu d'amateurs d'art conceptuel le sont par goût, par conviction ou simplement pour être à la mode ? Ceci plaide en la faveur de la redécouverte d'une peinture qui satisfasse le spectateur en formes, couleurs, images... Or le faible intérêt du public n'empêche pas les artistes conceptuels de toucher leurs subventions et les pouvoirs publics de ne s'intéresser qu'à eux.

d) Réseaux :
Le système de reconnaissance des artistes s'appuie sur le " réseau ", c'est-à-dire les décideurs qui font et défont la cote d'un artiste sur le marché : une poignée de marchands, galeristes, conservateurs et fonctionnaires des affaires culturelles. Ils déterminent entre eux une valeur consensuelle et l'imposent à tous. En parallèle se constitue un deuxième réseau, à caractère commercial plus modeste, absent des institutions officielles. Dans le premier réseau, qui se dit " noble ", l'art est une affaire d'influence ; dans le second, l'art est une affaire purement commerciale.

e) Commandes :
Aujourd'hui, la commande publique est essentiellement gérée par les DRAC. Quant au choix de l'artiste, il n'y a pas de concours. Ainsi, 75% des oeuvres de commande publique sont des " installations ", confiées à des artistes déjà reconnus (Boltanski, Takis, Le Gac...).(p.12) Même lorsqu'un élu siège au conseil d'administration d'une Frac, il entérine la plupart du temps les choix arbitraires de celui-ci, croyant ainsi prouver son ouverture d'esprit et son modernisme. La légitimité des institutions s'en trouve compromise car le Ministère de la Culture ne remplit plus sa fonction de faire découvrir au plus grand nombre la diversité des courants artistiques.

2/ La proposition / Les souhaits :

En France, le Ministère de la culture et les institutions ont pris le parti de ne soutenir activement (grosses commandes publiques, expositions...) que l'art conceptuel et minimaliste, On pourrait adopter le contraire en disant que l'artiste contemporain "classique" a le droit de privilégier la forme et le signifiant. L'auteur affirme qu'une réhabilitation de la peinture pouvant utiliser des moyens conventionnels semble nécessaire et peut se justifier.

L'idéal serait de revenir à l'adoption du génie artistique d'après Kant : le génie en art ne peut être ni celui qui imite, ni celui qui s'affranchit de toute règle, mais celui qui va innover et inventer de nouvelles règles. Pour créer le sublime, l'artiste doit commencer par se plier à des exigences sans pour autant s'y perdre, puis les dépasser. La notion d'esthétique est bien sûr tributaire d'un temps donné (modes), d'un lieu donné, de personnes... et donc très subjective. Elle n'en demeure pas moins utile car elle forge les jugements de goût. Conclusion : pour Kant, "le génie est un combiné d'inné et d'acquis, de nature et de culture".

Après avoir contesté la légitimité des institutions, l'auteur envisage " la dissolution pure et simple de ces associations et par voie de conséquence la disparition des Frac" (p.l3). Le rôle du Ministère de la culture (et surtout son encouragement à la création), aussi louable soit-il, conduit invariablement à la promotion d'un art officiel, ce qui ne devrait pas être ". Nombreux sont ceux qui lui préfèrent un modèle anglo-saxon peu interventionniste.(p.34). L'auteur met en avant les conclusions de Gabrielle Boyon (p.32) issues de son rapport sur l'avenir des Frac qui confirment le système de réseau.

L'auteur rappelle enfin les grandes étapes de l'histoire de la peinture " classique " pour montrer qu'elle est digne d'intérêt et ne nuit pas à l'évolution : la peinture hollandaise du XVIIeme siècle tournée vers la vie quotidienne (Hals, Rembrandt, Vermeer), le mouvement romantique du XIXeme siècle entre rêve et réalité (Turner, Goya), la sensation visuelle et colorée mise en exergue par le mouvement impressionniste, la redéfinition de l'espace des cubistes...Tous ces mouvements, incontestables, (le succès des grandes expositions sur ces peintres le prouve) démontrent que la valeur artistique résidait bien dans un équilibre subtil entre innovation et supports conventionnels...

https://web.archive.org/web/20231002150621fw_/https://verat.pagesperso-orange.fr/polemic.htm

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Rédigé par education-programme

Publié le 10 Novembre 2018

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Organisé pour la dernière fois en 1966, le Bal des Quat'z'Arts réunissait les élèves en architecture, peinture, sculpture et gravure. C'était une grande fête carnavalesque préparée avec soin, chaque printemps et depuis 1892, par les étudiants de l'école des Beaux-Arts de Paris.
C'était un véritable carnaval dans les rues de Paris où défilaient costumés des centaines d'étudiants déchaînés, et qui se finissait en grande fête pouvant parfois donner lieu à quelques débordements.
Les participants, obligatoirement costumés, l'étaient de moins en moins au fil de la soirée qui prenait souvent un tour pour le moins trivial. En 1893, au Moulin Rouge où avait lieu la fête, une certaine Mona, modèle artistique, aurait improvisé un lent effeuillage en musique, inaugurant avec succès le premier strip-tease public. À la suite de cet événement se constitua une "Société de protestation contre la licence des rues" afin de dénoncer ce "fait d'une gravité extrême et d'une inadmissible impudeur…"
Les étudiants des Beaux-Arts étaient souvent rejoints par leurs voisins de l'école de Médecine, tous aussi exubérants que leur amis artistes, et qui à leur tour les invitaient à leur propre fête, le Bal de l'Internat, qui rivalisait avec le Bal des Quat'z'Arts dans l'ambiance et l'imagination.
Au milieu du XXème siècle, le Bal des Quat'z'Arts sera interdit par la police pour cause de troubles à l'ordre public.
Le Bal des Quat'z'Arts à l'origine de l'expression : "j'irai t'apporter des oranges."

L'histoire commence à cause du sénateur Béranger qui, à fin du XIXe siècle, fut surnommé le "Père-la-pudeur", roi de la censure et obsédé par la bonne moralité de ses concitoyens et surtout farouche opposant à l'émancipation des femmes et à leur droit au plaisir.
Cela remonte à 1892 où, sur dénonciation de ce sénateur moraliste, quatre jeunes demoiselles, dont Marie-Florentine Roger, dite Sarah Brown, furent jugées car elles étaient accusées de s'être montrées presque nues dans les rues pendant le défilé du bal des Quat'zarts (élèves de l'école des Beaux-Arts à Paris, à ne pas confondre avec les 'Gadzarts', ingénieurs issus des Arts et Métiers).
L'affaire fit grand bruit à l'époque et, en attendant que le verdict tombe, le poète Raoul Ponchon
composa ces deux vers :
"O! Sarah Brown ! Si l'on t'emprisonne, pauvre ange,
Le dimanche, j'irai t'apporter des oranges."

Marc-Verat@wanadoo.fr

Les affiches du Bal
Les affiches du Bal
Les affiches du Bal
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LE JOYEUX BAL des Quat’z Arts

En bandes bariolées, braillardes et forcenées, les « Quat’z’arts » sont encore descendus de Montparnasse et de Montmartre vers le pèlerinage païen, ô combien ! de la salle Wagram. La foule s’énervait, compacte et tumultueuse, devant le porche rutilant où il se passait quelque chose. Quelque chose en l’honneur de l’art khmer et du Cambodge !

Ah ! bobonnes du quartier, vous ne l’auriez pas reconnue, la salle de votre bal dominical. C’était un bourgeonnement de déesses colossales en carton doré, d’éléphants blancs à yeux verts, de tentures jaunes , écarlates, bleues, de pythons, de boas, de corolles monstrueuses, de tubercules, de bouddhas cuivrés, de danseuses vert-de-gris aux seins opulents, de frises pourpre où vivait une ivresse panthéiste dans une éruption de corps enchevêtrés et de faisceaux de reptiles aux yeux étincelants.

Et dans ce caravansérail plus diapré qu’une queue de paon féerique, sous les feux croisés des projecteurs, dans le vacarme des jazz-bands, l’odeur du maryland, du champagne et de la chair moite, c’était un moutonnement de corps demi-nus, passés à l’iode, à la brique pilée, au coaltar, à l’argent limpide. Des énergumènes vêtus de casques en moules à gâteaux, de ferraille peinturlurée, de manteaux cramoisis, culottes de soie verte ou habillés d’un cache-sexe comme les champions de natation, se trémoussaient dans les hurlements et le piaillement des mirlitons. On voyait des femmes vêtues d’un caleçon de bain ou d’un soutien-gorge lamé d’argent, des prêtresses de Vichnou aux oreilles ballantes et épaisses comme des nageoires grouiller dans cette houle bistrée sur quoi surnageaient des tiares de carton émaillées de bouchons de champagne, des mitres de papier doré, des chapeaux d’Annamites, des aigrettes et des éventails de plumes lourdes. Un grand diable peint au bronze roux portait en guise de coiffure un poisson rutilant qui lui mettait de le visage au milieu du corps.Un boudha plus blanc qu’albâtre serrait dans un charleston une négresse nue du plus beau teint et coiffée d’un casque de fer à résilles. Des ballerines khmers, pour être plus à l’aise, lançaient à des diables vert-de-gris leurs verroteries diaprées comme des arcs-en-ciel.

Cela dura jusqu’à l’aube. Alors au-dessus de cette mêlée une femme peinte d’or de la plante des pieds aux cheveux s’alla jucher sur un Vichnou de carton pâte et hurla sans repos « Valencia » pendant qu’un derviche bardé de trompettes et de métal peint tournait à ses pieds moins par souci de couleur que parce qu’il suait le champagne par tous ses pores passés au vermillon.

Emile Condroyer dans le « Journal » du 11 juin 1927

Marc-Verat@wanadoo.fr
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Marc VERAT
"L'art contemporain et ses institutions"
Synthèse de P. GIRY LATERRIERE (1996) du Ministère J. TOUBON 

ANALYSE :
Une seule idée maîtresse est développée : ne pas privilégier exclusivement un art conceptuel et minimaliste, mais rééquilibrer la mise en valeur d'autres formes artistiques dites plus classiques et rétablir un rapport plus intime entre l'oeuvre et l'amateur. Il ne s'agit pas de nier l'originalité au profit d'un académisme pur, mais simplement d'adopter un point de vue intermédiaire qui prenne en compte originalité, lisibilité de l'oeuvre et impact émotionnel.
Le rôle de l'Etat doit dans ce cas devenir plus impartial et soutenir TOUTES les formes de créations, des plus novatrices aux plus classiques.

AVIS :
Idée intéressante qui a le mérite de mettre l'accent sur des dysfonctionnements dans le domaine des arts plastiques. L'idée est forte, et on ne peut s'empêcher d'adhérer à quelques points de vue contestataires qui soulignent des aberrations (ex : l'engouement pour des "oeuvres" où l'on ignore si elles résultent du génie de la création ou du pur hasard...). Dans cet esprit, les propos s'inscrivent parfaitement dans le débat actuel sur l'art contemporain. Cela se lit très facilement.
On peut regretter qu'une seule idée soit développée (à partir de critiques plurielles). L'auteur se contente de dénoncer des faits et de souhaiter un soutien à l'art classique, sans accompagner son idée de propositions concrètes, et pèche un peu par une vision passéiste.
Il semble délicat de soutenir de tels propos sans marquer une opinion trop catégorique, qui attaque de plein fouet les institutions.

1/ Le constat / Les reproches :

a) Expositions :
Similitude entre toutes les expositions des centres d'art contemporain : oeuvres toutes faites, précaires, ne cachant pas parfois leur refus de plaire... Les nouveaux moyens mis en oeuvre prennent la vedette (installations, mises en scène, performances, happenings...) au détriment des moyens anciens (dessin, peinture, sculpture). (p.5) Il devient difficile de savoir si certaines oeuvres sont le fruit d'un travail ou le fruit du hasard (ex: les pierres disposées en spirale de Richard Long)(ex : lire la description d'une exposition au centre d'art de Pougues p.16 : amusant et éloquent...). C'est l'originalité qui seule prime.

b) Photographie :
La vulgarisation de la photographie accentue la mise à l'écart de la peinture figurative, car la photo est aussi dans le " signifiant " avec l'avantage supplémentaire d'être presque parfaite. (p.6)(p.24)

c) Public :
La fréquentation du public est très modeste dans les centres d'art contemporain. Ex : 800 visiteurs par an au Magasin de Grenoble. Seule exception : la FIAC. De plus, on ignore si le peu d'amateurs d'art conceptuel le sont par goût, par conviction ou simplement pour être à la mode ? Ceci plaide en la faveur de la redécouverte d'une peinture qui satisfasse le spectateur en formes, couleurs, images... Or le faible intérêt du public n'empêche pas les artistes conceptuels de toucher leurs subventions et les pouvoirs publics de ne s'intéresser qu'à eux.

d) Réseaux :
Le système de reconnaissance des artistes s'appuie sur le " réseau ", c'est-à-dire les décideurs qui font et défont la cote d'un artiste sur le marché : une poignée de marchands, galeristes, conservateurs et fonctionnaires des affaires culturelles. Ils déterminent entre eux une valeur consensuelle et l'imposent à tous. En parallèle se constitue un deuxième réseau, à caractère commercial plus modeste, absent des institutions officielles. Dans le premier réseau, qui se dit " noble ", l'art est une affaire d'influence ; dans le second, l'art est une affaire purement commerciale.

e) Commandes :
Aujourd'hui, la commande publique est essentiellement gérée par les DRAC. Quant au choix de l'artiste, il n'y a pas de concours. Ainsi, 75% des oeuvres de commande publique sont des " installations ", confiées à des artistes déjà reconnus (Boltanski, Takis, Le Gac...).(p.12) Même lorsqu'un élu siège au conseil d'administration d'une Frac, il entérine la plupart du temps les choix arbitraires de celui-ci, croyant ainsi prouver son ouverture d'esprit et son modernisme. La légitimité des institutions s'en trouve compromise car le Ministère de la Culture ne remplit plus sa fonction de faire découvrir au plus grand nombre la diversité des courants artistiques.

2/ La proposition / Les souhaits :

En France, le Ministère de la culture et les institutions ont pris le parti de ne soutenir activement (grosses commandes publiques, expositions...) que l'art conceptuel et minimaliste, On pourrait adopter le contraire en disant que l'artiste contemporain "classique" a le droit de privilégier la forme et le signifiant. L'auteur affirme qu'une réhabilitation de la peinture pouvant utiliser des moyens conventionnels semble nécessaire et peut se justifier.

L'idéal serait de revenir à l'adoption du génie artistique d'après Kant : le génie en art ne peut être ni celui qui imite, ni celui qui s'affranchit de toute règle, mais celui qui va innover et inventer de nouvelles règles. Pour créer le sublime, l'artiste doit commencer par se plier à des exigences sans pour autant s'y perdre, puis les dépasser. La notion d'esthétique est bien sûr tributaire d'un temps donné (modes), d'un lieu donné, de personnes... et donc très subjective. Elle n'en demeure pas moins utile car elle forge les jugements de goût. Conclusion : pour Kant, "le génie est un combiné d'inné et d'acquis, de nature et de culture".

Après avoir contesté la légitimité des institutions, l'auteur envisage " la dissolution pure et simple de ces associations et par voie de conséquence la disparition des Frac" (p.l3). Le rôle du Ministère de la culture (et surtout son encouragement à la création), aussi louable soit-il, conduit invariablement à la promotion d'un art officiel, ce qui ne devrait pas être ". Nombreux sont ceux qui lui préfèrent un modèle anglo-saxon peu interventionniste.(p.34). L'auteur met en avant les conclusions de Gabrielle Boyon (p.32) issues de son rapport sur l'avenir des Frac qui confirment le système de réseau.

L'auteur rappelle enfin les grandes étapes de l'histoire de la peinture " classique " pour montrer qu'elle est digne d'intérêt et ne nuit pas à l'évolution : la peinture hollandaise du XVIIeme siècle tournée vers la vie quotidienne (Hals, Rembrandt, Vermeer), le mouvement romantique du XIXeme siècle entre rêve et réalité (Turner, Goya), la sensation visuelle et colorée mise en exergue par le mouvement impressionniste, la redéfinition de l'espace des cubistes...Tous ces mouvements, incontestables, (le succès des grandes expositions sur ces peintres le prouve) démontrent que la valeur artistique résidait bien dans un équilibre subtil entre innovation et supports conventionnels...

https://web.archive.org/web/20231002150621fw_/https://verat.pagesperso-orange.fr/polemic.htm

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