Le France

Publié le 28 Mars 2019

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Le France, troisième du nom, rebaptisé Norway en 1979, transatlantique construit aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire, où il fut mis à l'eau, le 11 mai 1960, en présence du général de Gaulle.
Son port d'attache est alors Le Havre, et il est mis en service en janvier 1962 pour le compte de la Compagnie générale transatlantique. Le paquebot a été décoré par plusieurs artistes de l'École de Paris, notamment par Louis Vuillermoz, Jean Picart Le Doux ou encore Maxime Old.

Pendant douze ans, il assure des traversées transatlantiques et quelques croisières autour du monde, jusqu'en septembre 1974. Son désarmement est brutalement décidé avec l'accord du président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, pour cause de non-rentabilité, alors qu'il s'était engagé, au cours de sa campagne électorale, à le maintenir en service.
Revendu d'abord à un homme d'affaires saoudien, en 1977, puis à un armateur norvégien en 1979, rebaptisé Norway, il assure alors, après plusieurs transformations, des croisières en mer des Caraïbes. Revendu à un ferrailleur, son démantèlement prend fin en 2009 en Inde, sur le chantier d'Alang.

Le neversois Maurice Bardin en était le chef d’orchestre.

Pour Maurice, en souvenir de nos efforts artistiques sur le France en mai 1962. Merci avec déférence et amitié, Maurice Baquet

Pour Maurice, en souvenir de nos efforts artistiques sur le France en mai 1962. Merci avec déférence et amitié, Maurice Baquet

Le France au Havre
Le France au Havre

Le France au Havre

Le France
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Le rôle de la commande publique et le France
Mais plus que des raisons financières et économiques, c’est la volonté d’affirmation de puissance qui joue. La France des années 1950 se rêve encore comme une grande puissance et cherche à rivaliser aussi bien avec le Royaume-Uni qu’avec les Etats-Unis. Les deux nations envisagent alors de construire de nouveaux et modernes paquebots.
Pourtant, les vicissitudes politiques de la Quatrième République retardent la mise en chantier du France. L’état est tuteur et actionnaire à 62 % de la Compagnie Générale Transatlantique. Ce n’est qu’après deux ans de pourparlers, le 25 juillet 1956, que la Compagnie signe la commande avec l’état et les chantiers navals de Saint-Nazaire.


La construction débute en octobre 1957. Comme le veut la tradition, la construction du nouveau paquebot est réalisée entièrement en France et uniquement par des entreprises françaises. Son financement est donc assuré sur des fonds publics. L’Assemblée nationale débloque une ligne budgétaire spécifique de 100 millions de francs. Le gouvernement, représenté par Robert Biron, ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme, s’inscrit dans la tradition du colbertisme en accordant aux chantiers de Saint-Nazaire une allocation de 22,8 % du prix estimé de construction, afin de compenser la différence de prix avec les chantiers étrangers qui sont moins chers. Pour le reste, le prix du navire est assuré sur les fonds propres de la Compagnie et par un emprunt. La construction s’étale sur 5 ans et mobilise près de mille ouvriers.

cf/ Musée national de la Marine

Le France
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Avec son associé varois Jean-Louis Fargette, Simon Wajntrob, dernier producteur de Mike Brant, arrive à rassembler 130 millions de francs. Mais le très ambitieux projet d'acheter le paquebot France, afin d'en faire un casino flottant au large de Toulon, pour des raisons administratives, ne pourra se concrétiser.

Rédigé par education-programme

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