Pougues, années Trente et Usine d'embouteillage

Publié le 9 Mars 2018

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Années 60 - Le Directeur Mr CHEPTON  de l’usine d’embouteillage de Pougues porte un chapeau
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Pougues-les-Eaux, la belle endormie
Extraits - Publié le 20 avril 2010 par Julien Gonzalez
 
Lorsque le Conseil Général de la Nièvre devient propriétaire du domaine thermal en février 1976, celui-ci se compose du Parc Thermal Saint-Léger, dont l’ensemble des bâtiments est dans un état acceptable excepté le Splendid Hôtel laissé à l’abandon depuis 1945, de la Propriété du Ponteau et de l’ancien Parc de Bellevue.
 
Quelles décisions ont été prises depuis cette date par le Département pour entretenir et sauvegarder ce patrimoine de notre histoire locale ? Aucune, si ce n’est la destruction d’un certain nombre de bâtiments jugés en mauvais état. Le Conseil Général a d’abord fait procéder à la démolition du Splendid Hôtel dès 1977. Le Pavillon des Sources a failli subir le même sort. En effet, les élus départementaux avaient pris en 1979 la décision de le raser pour le remplacer par un night-club ! Heureusement, l’intervention de la municipalité de Pougues et de nombreux Pouguois a permis de le sauvegarder. Et si la réouverture du casino a été rapide, le Parc Saint-Léger est longtemps resté à l’abandon. Par endroit la végétation était tellement intense que l’on pouvait se croire dans une véritable forêt vierge. Aucun projet de réhabilitation de ce parc n’a jamais été adopté bien qu’un cabinet d’architectes fut chargé en 1980 par le Département de réaliser une étude d’aménagement du Parc Saint-Léger. Les conclusions de ce cabinet ne furent pas retenues et lors de sa session du 30 avril 1981, le Conseil Général décida de faire procéder à la démolition de certains bâtiments vétustes qu’il jugeait sans intérêt : les bâtiments longeant l’ancienne usine d’embouteillage située derrière le Casino, le promenoir, l’ancienne chaufferie et ses annexes, la partie arrière de l’établissement thermal (le bâtiment des douches en très mauvais état). Finalement, le promenoir fut sauvé d’extrême justesse mais les autres bâtiments furent rasés.
Le pavillon des sources fut sauvé de la démolition d'extrême justesse en 1979.
Depuis 1993, avec l’arrivée du Centre d’Art Contemporain, le parc est désormais entretenu mais aucun aménagement n’a été réalisé. La pièce d’eau n’a plus l’aspect que d’une banale mare à l’eau croupie où les cygnes d’antan ont disparu. Nul trace ne subsiste du parc à daims et des petites boutiques situées sous le promenoir qui animaient la vie du parc thermal jusque dans les années 1960.
 
A Pougues-les-Eaux, une partie de la population et bien d’autres personnes en dehors de la commune s’insurgent à juste titre, car c’est toute une partie du patrimoine de la station thermale qui est vouée à la démolition. Il s’agit notamment des serres, où un jardinier attaché à l’établissement "élevait" de jeunes pousses destinées à venir fleurir les parterres du parc, donnant ainsi à l’ensemble une note de fraîcheur supplémentaire. Les serres et le bâtiment où logeait le jardinier étaient encore en bon état lorsque le département s’est rendu acquéreur de la propriété… Depuis ? Hélas ! Les serres ont disparu progressivement, véritablement étouffées par la végétation, les vitres ont disparu, la toiture en partie détruite. Aux yeux des vieux Pouguois et des personnes qui s’intéressent aux monuments anciens, la démolition des serres constitue un véritable crime au point de vue historique. En effet, l’armature de la toiture, la même que celle du Pavillon des Sources, a été fabriquée à Fourchambault à la période de sa grande époque.
 
Le Département est devenu acquéreur de la Propriété du Ponteau en 1976, celle-ci se composait d’une usine d’embouteillage où l’eau des sources Alice, Saint-Léger et Elisabeth furent embouteillées de 1927 à 1975, d’une ancienne usine d’embouteillage construite par la famille Massé en 1890 et qui fonctionna jusqu’en 1927, d’un logement du régisseur de l’usine également construit par les Massé, des dépendances (forge, laverie, menuiserie), du captage des sources Alice et Elisabeth et de la buvette Alice, tout cela situé sur un parc où se dressent encore des arbres magnifiques. A cette date, l’ensemble des bâtiments du domaine du Ponteau était dans un état acceptable. Mais laissé totalement à l’abandon et non entretenu, le parc s’est rapidement transformé en forêt vierge et l’état des bâtiments s’est vite dégradé à l’exception de l’usine d’embouteillage des années 1927-1975 que le Département a successivement loué à diverses entreprises, faute de trouver un repreneur pour la commercialisation des eaux de Pougues.
 
Après un débroussaillage organisé en octobre 1989 par la municipalité de Pougues, sous l’impulsion de son maire d’alors, M. Peignot, on aurait pu penser que cette partie du domaine thermal allait reprendre vie et redevenir un lieu de promenade. Hélas ! il n’en fut rien et Pougues-les-Eaux, la belle endormie, se replongea dans un profond sommeil. Pire ! Après avoir réaliser un forage sur le domaine du Ponteau pour capter la source Lou en 1993-1995, le Département fit procéder dans la plus grande discrétion et malheureusement dans l’indifférence générale à la destruction progressive de cette partie du domaine thermal. Ainsi, depuis 1995, l’ancienne usine d’embouteillage des années 1890-1927, l’ensemble des dépendances et la maison du régisseur ont été successivement rasées y compris l’ancien matériel d’embouteillage qui se trouvait encore dans la première !
Le Conseil Général procéda ensuite au démontage de la buvette Alice vieille d’au moins 100 ans et dont l’armature avait été fabriquée à Fourchambault comme celles du Pavillon des Sources et de la serre... Le Conseil Général l'a cédée à la municipalité pouguoise qui aurait le projet de la réinstaller...
 
Le Département de la Nièvre est devenu officiellement le propriétaire des sources minérales de Pougues-les-Eaux le 14 avril 1976 suite à la vente du domaine thermal par les actionnaires de la Compagnie des Eaux de Pougues-les-Eaux pour un montant de 1 456 000 francs.
Lors de sa session d’octobre 1976, le Conseil Général de la Nièvre consacra quatre rapports à la gestion et aux destinées du domaine thermal de Pougues-les-Eaux. Ce projet "Pougues demain" abordait notamment la question de l’usine d’embouteillage du Ponteau pour laquelle le Département décida de trouver un concessionnaire pour l’exploiter.
 Trois ans plus tard, alors qu’aucun repreneur n’avait encore été trouvé, le Conseil Général décida lors de sa session de juin 1979 de faire réaliser une étude sur les conditions de relance de l’usine d’embouteillage du Ponteau. Le B.R.G.M (Bureau de recherches géologiques et minières) fut chargé de réaliser une étude sur les eaux minérales de Pougues leur possible commercialisation. Celui-ci rendit son rapport en avril 1980 dont voici les conclusions :
"Pour relancer l’exploitation de l’eau minérale carbogazeuse de Pougues, l’une des plus anciennes villes d’eaux de France, les données hydrogéologiques permettent de penser que la ressource existe très probablement, mais les captages actuels sont inadaptés :
- La source Saint-Léger, qui renferme 2g/l de CO2 est mal située dans un point bas, environné de bâtiments avec leur réseau d’eaux usées et pluviales. Elle est naturellement vulnérable. Le captage défectueux accroît artificiellement cette vulnérabilité et le débit limité à une trentaine de litres/minute est assez faible.
- Les captages anciens des sources Alice et Elisabeth pourraient fournir 200 à 250 litres/minutes à eux deux, mais la teneur en CO2 est faible par suite d’un appel prédominant des eaux peu profondes, elles aussi vulnérables à la pollution.
Il conviendrait, tout d’abord, de définir le type d’eau recherché par les consommateurs et le débit désiré par un exploitant potentiel. Après mise en évidence des zones riches en gaz carbonique et sélection des sites bien protégés, favorables à l’implantation d’une usine d’embouteillage, il serait alors possible de programmer les travaux destinés à la création de nouvelles sources".
 
C’est seulement près de 5 années plus tard que l’idée d’une relance de la commercialisation de l’eau de Pougues renaît lors de la présentation du projet "Olympic 7" à l’occasion de la session du Conseil Général de la Nièvre de juin 1986. Ce projet "Olympic 7" prévoyait notamment la création d’un centre de remise en forme à Pougues-les-Eaux mais il englobait aussi le recaptage des sources minérales, la mise en bouteilles et la réalisation d’une nouvelle usine de fabrication et de conditionnement au Ponteau dont le coût prévisionnel était estimé à 12 millions de francs. Le projet de reprise de l’embouteillage semblait en bonne voie puisqu’en février 1987, le Département révélait que ses services et la SCEP (Société de coordination, d’études et de promotion), chargée de piloter l’opération, était en train d’établir un protocole d’accord sur la vente directe de l’ensemble immobilier du Ponteau et qu’un projet de concession des sources était également à l’étude.
Ainsi, en juin 1988, la reprise de l’embouteillage des eaux de Pougues paraissait sur le point d’aboutir, la presse régionale annonçant que des accords de principe avaient été trouvés avec le Département pour l’acquisition des bâtiments de l’usine du Ponteau et avec un industriel reprenant cette ancienne activité d’embouteillage sur le site. La S.O.R.E.C.O.M, société mandataire d’un groupe important envisageait effectivement de faire de Pougues une de ses unités de production crées pour le marché de l’eau et des jus de fruits. Une étude complémentaire du B.R.G.M concernant les eaux de Pougues était même déjà programmée pour l’été 1988, les responsables de la S.C.I "Olympic 7" ayant obtenu les concessions des eaux connues ou à découvrir à Pougues. Les premiers forages devaient avoir lieu dès septembre 1988 afin que la reprise de l’embouteillage puisse commencer dès le début de l’année 1989 avec très vite 20 emplois dans la nouvelle usine qui devait produire 30 millions de bouteilles par an, que ce soit en eau plate, gazeuse ou en jus de fruits...

Rédigé par education-programme

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A
Sujet : "l'exploitation du site du ponteau" envoyé par aufrere (aufrere.guillaume@orange.fr) le samedi 05 novembre 2022 à 18:33<br /> Bonjour , apres avoir lu vos articles sur les eaux de pougues je me demande a qui est attribué l exploitation du site des source lou et alice merci<br /> <br /> Le site des Sources appartient encore au Département et n'est pas exploité.
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D
Je voudrais signaler une erreur sur la cartye postale n° 6. S'il s'agit bien de la route de Paris (à gauche), par contre, la rue de droite est la rue Jean-Jacques-Rousseau, et non Jean-Jaurès. Je le sais car j'y ai habité pendant 20 ans, au n° 2.
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S
Toujours aussi intéressant !<br /> Sandrine
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