Les Logements sociaux

Publié le 7 Janvier 2016

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La ministre de la Justice Christiane Taubira, mise en cause par l'hebdomadaire Marianne pour occuper depuis la mi-décembre un appartement bénéficiant d'un loyer inférieur au prix du marché, a annoncé jeudi avoir résilié son bail pour éviter toute polémique tout en plaidant sa bonne foi.
Le ministère a confirmé que Christiane Taubira avait bien emménagé dans cet appartement, tout en contestant qu'il s'agisse d'un logement social.
Il précise néanmoins que la garde des Sceaux vient de résilier son bail, après avoir appris que le logement bénéficiait d'un traitement tarifaire avantageux lié à des réductions fiscales prévues dans le dispositif "Borloo neuf".
Ce dispositif "permet aux propriétaires particuliers ou aux bailleurs de bénéficier d'une réduction fiscale en contrepartie d'une politique locative modulée en fonction des ressources des locataires", précise la Chancellerie dans un communiqué.
Selon l'hebdomadaire Marianne, Christiane Taubira a emménagé dans un logement à caractère social géré par ICF Habitat, l'organisme immobilier de la SNCF. Cet appartement situé aux Batignolles, non loin du chantier du futur palais de justice de Paris, est un quatre pièces de 96 m2 auxquelles s'ajoutent 14 m2 de terrasse et un parking.
Le montant du loyer est de 1.920 euros, hors charges, contre une valeur locative de 2.600 euros, hors charges, dans le quartier.
- La question du logement du personnel politique -
La ministre bénéficie en outre d'un logement de fonction de 60 m2 à la Chancellerie, rappelle l'hebdomadaire, selon lequel Christiane Taubira ne pouvait prétendre au logement qu'elle occupe compte tenu de ses revenus.
Le journal se demande comment la ministre a pu ne pas être au courant des avantages dont elle bénéficiait et évoque même une éventuelle fraude...
Depuis l'affaire du Premier ministre Alain Juppé contraint de quitter en 1995 un logement de la ville de Paris au loyer inférieur au marché, la question du logement du personnel politique ne cesse de défrayer la chronique.
En point d'orgue figure la démission en 2005 du ministre de l'Économie Hervé Gaymard qui résidait avec sa famille dans un duplex de 600 m2 aux frais de l'État, après avoir refusé un logement de fonction à Bercy et alors qu'il possédait un appartement de 200 M2.
Plus récemment, la ministre déléguée à la justice Delphine Batho a dû quitter en 2012 un logement social parisien de 108 m2 qu'elle payait 30% au-dessous du prix du marché.

Rédigé par education-programme

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