Pauvreté et dépassements d'honoraires

Publié le 14 Novembre 2017

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Institut national de la statistique et des études économiques, dernière analyse annuelle, extrait :

La Nièvre est le département le plus pauvre de Bourgogne-Franche-Comté et la part des traitements, salaires et indemnités de chômage reste faible parce que la Nièvre concentre plus de retraités et moins d’actifs, occupés ou non, qu’ailleurs.

La Nièvre se caractérise par « le poids des prestations sociales dans le revenu » ; il est le plus lourd de toute la région, notamment pour les minima sociaux comme le RSA, « reflet d’un taux de pauvreté » qui atteint 19,1% des prestations sociales perçues par les 10% de la population les plus pauvres.
Revenu dans la Nièvre - Analyse d'Aline Branche-Seigeot, chargée d’études statistiques à l’INSEE
Avec une part d’impôt de moins de 14,9€ par tranche de 100€ de revenu disponible, la Nièvre fait partie des deux départements de Bourgogne-Franche-Comté dans lesquels on paye le moins d’impôt sur le revenu.  
Dans la Nièvre, cela s’explique certainement par le fait que la part de retraités est plus élevée qu’ailleurs et par le fait que le taux de pauvreté y est aussi plus important (15,7% contre 13,% au niveau régional).
La part des prestations sociales est plus élevée dans le revenu disponible des Nivernais parce que la Nièvre est le département où le taux de pauvreté est le plus élevé de la région.
Pauvreté et dépassements d'honoraires
Se faire opérer alors que cela n'est pas nécessaire : cette pratique abusive est plus fréquente qu'on imagine. Selon un sondage, neuf médecins sur dix reconnaissent avoir déjà prescrit des actes injustifiés. Pour le dos, les abus seraient fréquents.
Pour preuve, le nombre de ces interventions lourdes et risquées peut varier du simple au triple selon les régions. On opère beaucoup plus dans l'Est, le Sud-Ouest et le Sud-Est qu'en région parisienne. Quant aux césariennes, loin d'être toutes indispensables, elles sont même 20 fois plus nombreuses dans certaines régions comme en Ile-de-France. Des opérations inutiles réalisées sous la pression des patients, mais qui s'expliquent aussi par une certaine logique. "Ce qui est difficile quand on aborde le sujet de la pertinence, c'est qu'on touche à la rémunération, puisque l'acte est maintenant un élément de la rémunération. Plus vous faites d'actes, plus vous êtes rémunéré. Réguler les pratiques, c'est aussi toucher à la rémunération des uns et des autres. Donc il y a eu beaucoup de conservatisme et de manque de volonté", explique le docteur Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France.
L'Assurance Maladie chiffre de 30 à 40 milliards d'euros le montant de tous ces actes qui pourraient être évités.
Source : franceinfo

Rédigé par education-programme

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